Dans un coin de visage peint, et dans le plus grand secret naquit une larme.
Glissant lentement sur la peau de la toile, la goutte tomba dans un vase, qui lui n'avait pas de visage.

Invisible, à l'intérieur, s'opéra la métamorphose. La larme grossissant portait feuilles, pétales, gouttes perlées, en colonne fragile vers le haut du vase. Le temps s'emplissait des remous de l'eau, du bruissement des feulles, du mouvement soyeux des pétales.

Toute cette alchimie, portée à son terme, se déversa alors à l'extérieur de son contenant, pour venir se coller délicatement sur la surface de la toile. Un bouquet de larmes se composa sur le visage de l'espace peint.
Martine Colignon
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Peintre figuratif de l'abstraction
Photos sur le vif :
Peinture au sol sur dalle, festival de poésie, printemps 2001, av. Daumesnil, Paris :
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Poèmes inspirés par ses tableaux :
- Poème de Martine Colignon sur "Le bouquet".
- Poème d'Anne Leroux sur sa peinture.
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"Kilim rouge et bleu" "Le glacier"
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